jeudi, mars 29, 2007

1er Hanami 2007

La fin du mois de Mars approche, et avec elle le printemps s'installe déjà. Comme chaque année le Japon célèbre en grand et en beau le réveil de la Nature. Cherry Blossoms, Cerisiers en fleurs, Hanami, nous y sommes.

L'année dernière, j'avais pu profiter de Hanami de nuit à Kudanshita. Je retourne sur mes pas, mais de jour cette fois, et le soleil et le ciel bleu sont de la partie.

Kudanshita est aussi le lieu du temple très controversé Yasukuni. Construit en l'honneur des soldats ayant donné leur vie pour le Japon, il reste un symbole du passé colonialiste du Pays. Les visites répétées de plusieurs premiers ministres (récemment Koizumi) ont toujours posé des problèmes diplomatiques en Asie.

Si l'on fait abstraction de ces problèmes politiques, c'est un grand et beau temple. Une longue allée y mène, qui est bordée de cerisiers (Sakura). Pour l'occasion des grandes tables ont été installées et des petites boutiques vendent de la nourriture plus ou moins exotique...





L'arrivée dans le sanctuaire est majestueuse, passer ces grandes et lourdes portes, avancer entre deux rangées de flocons de neige, le soleil de fin d'après midi allongeant les silhouettes...






De là je retourne me promener le long des douves du palais, comme l'an passé. Évidemment, je ne suis pas le seul photographe, mais c'est normal, c'est si beau...




mercredi, mars 07, 2007

Himeji (p2)

Deuxième journée à Himeji. Cette fois le soleil et le ciel bleu sont de la partie ! Les autres curiosités de la ville sont proches du château, et je profite pour en faire quelques clichés supplémentaires, de points de vue un peu différents.





Sur l'arrière du château se trouve le Himeji City Museum of Art. Les expositions permanentes sont probablement du niveau habituel des musées de province, mais une expo temporaire attire l'attention : elle retrace les débuts de l'illustration publicitaire au Japon (essentiellement avant la 2ème guerre). Allons-y.

Tout simplement captivant ! Ces affiches sont de toute beauté. Mélange de dessin traditionnel et de contraintes commerciales, elles vantent les mérites de marques ou de produits dans l'ensemble encore présents aujourd'hui.

C'est alors amusant d'apprendre que les bières Sapporo, Yebisu et Asahi étaient trois marques de la même compagnie à cette époque, ou encore que les grandes enseignes commerciales comme Mitsukoshi ou Takashimaya étaient d'importants négociants en Kimono à l'origine.


 


En continuant de contourner le Château, le Museum of History est intéressant car son bâtiment a été dessiné par l'un des pères de l'architecture moderne Japonaise, Tange Kenzo (oui, l'architecte des incroyables tours de Nishi Shinjuku). Malheureusement, d'importantes rénovations en cours empêchent à la fois d'entrer et de faire la moindre photo acceptable.

Enfin, ce "tour de château" se termine. Toute la seconde moitié du parcours se fait dans un beau parc, calme et boisé, entre les douves et les fortifications.





Pour terminer cette visite en beauté, la ville offre un deuxième joyau, en contrebas du Château : les jardins Himeji Koko-en, inaugurés en 1992 pour le centenaire de la municipalité. Neuf petits jardins, délimités par de hauts murs blancs tout comme l'étaient les villas de Samurai.

Dès l'entrée ce n'est que beauté et raffinement. Fleurs, arbres, étangs, ponts, maisons en bois à l'architecture épurée à l'extrême. Tous les ingrédients des plus beaux jardins Japonais sont présents, et exécutés avec la plus grande délicatesse.






Une Tea House permet de se relaxer un instant en profitant de la cérémonie du thé. Les servantes, en Kimono, effectuent alors les gestes ancestraux, de la manière de tenir le bol au placement des mains pendant la révérence.





Bien sûr un tel jardin demande un immense travail, en toutes saisons, et de nombreux jardiniers s'affairent sous le soleil du milieu d'après-midi.





Et voilà. Quelle belle visite ! Il va être temps de se diriger vers la gare avant de retrouver l'agitation de Tokyo, mais non sans un détour par le dernier étage d'un bâtiment du centre ville qui permet une vue panoramique sur le site fortifié...



mardi, mars 06, 2007

Himeji (p1)

55 km à l'ouest de Kobé la petite ville de Himeji est surtout connue pour son château. A cause des tremblements de terre, des incendies, et des bombardements de la 2ème guerre mondiale, il ne reste que 12 forteresses féodales au Japon. Celle de Himeji est la plus imposante et la plus réputée.

Classé patrimoine de l'humanité par l'Unesco depuis 1993, le site est également utilisé pour de nombreux films comme le James Bond You Only Live Twice ou encore The Last Samurai avec Tome Cruise.

Depuis Tokyo, il faut compter 3h30 de train rapide shinkansen avec un mini changement à Yokohama ou Osaka. La ville est à taille humaine, et la traversée du centre ville de la gare jusqu'au château ne fait que 1 km. Au bout de l'avenue principale, la vue du site, surélevé, entouré de jardins et de douves, est saisissante. Comme un rêve, comme ces châteaux perchés et féeriques de certains dessins animés.





L'ensemble actuel date du début du XVIIème, mais le site était fortifié dès le XIVème siècle. Autour du donjon central les seigneurs ont ajouté, en temps de paix, d'autres ailes plus agréables à habiter. Ainsi la visite commence par l'aile Ouest. Un premier bâtiment de 300 mètres de long abrite les quartiers des serviteurs, le long d'un immense couloir.





La structure de tous les bâtiments est en bois, mais les intérieurs comme les extérieurs sont recouverts de plâtre blanc. Nous arrivons alors à la tour dite "de la princesse 'Sen'". Elle était la fille aînée du Shogun et la légende dit qu'elle a passé ici des jours heureux et paisibles avec son mari. Une salle reconstitue une scène de leur vie quotidienne.






La visite continue alors par un long cheminement dans les jardins, dans les ruelles bordées de murailles épaisses et solides, pour finalement atteindre le pied du donjon. Au passage on peut admirer les détails de l'architecture. Sur les toitures de style traditionnel, les tuiles se terminent toutes par un symbole rond. Chaque famille ayant participé à la construction ou rénovation du château a ainsi laissé sa marque, son armoirie.





Il ne faut pas non plus oublier l'aspect guerrier des lieux. Ainsi ces ouvertures dans les murs massifs, destinées à observer sans être vulnérable, ou même à se protéger d'une volée d'archers. L'architecture d'ensemble est à la fois extrêmement massive et aérienne.






Bien sûr la route est ponctuée de beaux arbres très travaillés ou bien en fleur...





Alors on peut pénétrer dans le donjon. Immense, 6 étages, tout en bois, son coeur est architecturé autour de deux piliers qui soutiennent toute la hauteur du bâtiment et ont été taillés dans des cyprès de presque 800 ans. L'intérieur est globalement vide, si ce n'est petite exposition d'armures, quelques explications, quelques armes.





Après de nombreux escaliers un peu "à pic", on arrive enfin au dernier étage. De chaque côté on peut apprécier une vue différente sur le château en contrebas, et sur la ville au loin... La visite se termine, retour à la ville, à la civilisation le temps de faire une pause bien méritée.






Le soir, les galeries couvertes du centre ville sont un peu désertes, mais on peut y trouver quelques restaurants très agréables, et y déguster un saké local, avant d'admirer une dernière fois le château, de nuit, illuminé, magique.






A suivre...