lundi, janvier 30, 2006

Autour de Matrix

Je viens de reposer le difficile mais passionnant livre Neuromancien de William Gibson, un des écrits fondateurs du mouvement cyberpunk, de la réalité virtuelle, bref, de la Matrice. J'en profite pour essayer de mettre par écrit quelques réflexions sur ce thème, qui me trottent dans la tête depuis longtemps : comment se développe-t-il au Cinéma ou en Littérature, et quelles en sont les ramifications avec les fondements de notre civilisation et de notre inconscient ?

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samedi, janvier 21, 2006

Sous la neige

Réveillé à 6h ce matin sans raison apparente, impossible de me rendormir. Je sentais que quelque chose n'était pas normal. À quoi bon rester couché lorsque le sommeil ne vient pas !? Je me lève donc, ouvre les rideaux et... la neige. Vite vite, habillé, gros pull, appareil photo, et go ! je veux profiter de la neige fraîche et vierge avant que la foule des rues ne salisse tout ou qu'elle fonde. Je pars le long d'Omotesando et découvre les arbres le long des vitrines de luxe, déjà tous blancs.






Mes pas me mènent alors vers le Yoyogi parc. Il n'y a pas foule à cette heure ! Les seuls rares promeneurs sont des courageux amateurs de photo comme moi, suffisamment fous pour être dehors sous la tempête de neige à 7h30 un samedi matin... car maintenant la neige tombe à gros flocons et la nature se pare progressivement d'un manteau blanc et lourd. Les énormes et noirs corbeaux râlent de tous leurs poumons de ne pouvoir plus se poser au sol sans se geler les pattes. Ils volent lourdement d'arbre en arbre en maugréant.






Il ne fait pas si froid, je m'attarde un peu et profite du spectacle. Les branches des arbustes sont belles sous leur fardeau de poudre blanche. Tout est calme, comme si la neige qui tombe atténuait les bruits. C'est féerique. Je ne peux pas rentrer chez moi sans passer au temple. La tempête s'accentue et j'ai bien peur de ne pas réussir à faire une seule photo acceptable avec toute cette neige qui tombe maintenant. Le chemin qui y mène est quasi désert et presque glissant par endroits. Le gigantesque Torii se dresse majestueusement, insensible aux éléments, figure intemporelle.






Pour terminer, l'entrée du temple sous la tempête...



dimanche, janvier 15, 2006

Petite balade de Dimanche Ensoleille

Après un samedi tempête (trombes d'eau et vent d'hiver), le grand soleil hivernal est là de nouveau, comme presque tous les week ends. Aussi je décide de partir pour ma grande balade favorite : maison / Palais Impérial / Akihabara (et ses magasins d'électronique) et retour. Bref, la grande traversée du Tokyo central. Une heure aller, une heure retour pour prendre un grand bol d'air et bien profiter de la lumière.

Appareil photo dans mon sac à dos, et je m'arrête d'abord au temple d'Akasaka Mitsuke, que j'avais déjà repéré mais un jour où je n'avais que mon petit compact sous la main. Cette fois j'ai mon réflexe, alors voici...

Le temple ne ressemble en rien aux grandeurs du Yoyogi Shrine près de chez moi. Il est tout en allées étroites et encombrées de statues et de sanctuaires. Seule l'entrée donne un peu d'espace et naturellement c'est l'occasion d'admirer le travail des patients jardiniers. Le dragon et sa fontaine gardent l'entrée du temple, et les grands chiens sacrés surveillent patiemment.





Une fois dans le sanctuaire, l'architecture Japonaise exhibe de belles pagodes, des brûle encens, encore des animaux sacrés (des chiens essentiellement, sur lesquels les pélerins posent des pièces en offrande). Il va falloir que je demande à des amis Japonais la raison de tous ces animaux et surtout de leurs curieux habits rouges. Les croyants viennent faire brûler de l'encens et s'imprégner de fumées, visiblement persuadés de leur pouvoir de guérison.






Les allées centrales sont bordées de grandes banderoles rouges et blanches dans lesquelles joue la lumière du début d'après midi. Après ce moment de relaxation dans l'ambiance calme et pieuse du temple, il est déjà temps de reprendre la route en direction du Palais Impérial...





Après la grosse côte de Nagatacho (eh oui, il faudra aussi se la taper au retour. Mais pourquoi y a-t-il autant de buttes à Tokyo ?) la grande descente de Aoyama-Dori arrive directement sur les abords du Palais. Tout ce côté du parc est entouré de grandes douves, et même si la végétation n'est plus aussi verte qu'au printemps, ce paysage est étonnamment dépaysant en pleine ville ! Régulièrement des ponts enjambent la rivière vers une des portes du palais.





A l'intérieur de l'enceinte du Palais l'immense esplanade est plantée de pins en taille nuage. Quel travail ! Quelle minutie ! Au loin, bien à l'abri sur la colline du parc le palais lui même se laisse deviner. Image de carte postale par excellence, l'architecture traditionelle est pourtant récente de construction. Tokyo ayant été entièrement rasé par les bombes incendiaires américaines, le Palais a été reconstruit selon les plans d'origine dans les années 1960.





Du centre du parc je retrouve la vue sur le quartier d'affaires. Sur la gauche au loin la tour télécoms KDDI toute voisine de mon bureau. Ce mélange de nature maîtrisée et d'hyper urbanisme ne cesse de me fasciner. On ne peut ici s'empêcher de penser à Central Park à New York.