L'organisation est à la mesure de l'évènement. Sur toutes les lignes de métro qui passent dans le secteur des messages indiquent l'état du réseau et les stations à éviter. La présence policière est extrême (un policier tous les 10 mètres environ sur tout le parcourt le long de la rivière). Les rues qui vont à la rivière et ont une bonne orientation pour voir les feux dans le ciel sont prises d'assaut et se transforment en camping improvisé. Les restaurants du coin font marcher le commerce, et les familles s'installent. De nombreuses jeunes filles porte l'habit traditionnel d'été, le Yukata, ce qui ajoute encore à l'ambiance festive.
Tout le long de la rivière une promenade, en temps normal pas vraiment bucolique étant donné que l'autoroute périphérique (le shuto) passe au-dessus, permet de distribuer toute cette foule sur un espace assez vaste. Sur la rivière, de nombreux bateaux se préparent pour l'évènement. Semblables à des bateaux-mouches, ces longs navires fluviaux accueillent des dîners chics, et cette soirée toute particulière doit se réserver plusieurs mois à l'avance.
La nuit tombe, les premiers bruits de fusée se font entendre, quelques tests font croire au début du spectacle. Mais lorsque l'heure est arrivée, c'est un véritable embrasement du ciel qui donne le signal ! La débauche de moyens est spectaculaire, et si la première moitié du spectacle est ponctuée de longues pauses, la deuxième partie augmente la cadence jusqu'au bouquet final à couper le souffle et dont le point d'orgue est salué des hourrahs et applaudissements de la foule. La clameur soudaine de plus d'un million de personnes est en soi une expérience unique et marquante.
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