dimanche, septembre 20, 2009

Norvège : 2ème partie, Fjord et randonnée

3ème jour

Une partie de cette journée sera consacrée à une mini croisière dans le plus long fjord de Norvège. Une première navette s'enfonce dans le Sognefjord à toute allure. Il fait bien froid sur le pont et il fait gris : l'eau est gris foncé, le ciel gris clair, la forêt vert sombre et on glisse dans un monde sans couleurs, on navigue en noir et blanc.

Puis nous changeons d'esquif pour une sorte de Ferry beaucoup plus lent et avec plus de place en extérieur. C'est dans le Nærøyfjord que nous continuons, étroit, encaissé et, éclairé par un soleil timide, le paysage devient impressionnant. Nous sommes sur la mer, mais entourés de montagnes aux neiges éternelles.






De temps en temps une maison colorée ou un petit village entouré de verdure. Quelques éclaircies permettent de belles photos. La température s'adoucit au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans le fjord. On fait la course avec un paquebot de croisière. Des cascades vertigineuses ponctuent la ligne douce des forêts.






En fin d'après midi nous atteignons le fond du Fjord et le petit port de Gudvangen. Changement de moyen de locomotion, c'est maintenant un petit bus et des routes pittoresques. Les tunnels interminables (parfois plus de 10 kms de long) alternent avec les vallées encaissées. On passe à côté de Flåm, où nous reviendrons dans quelques jours.





Notre hébergement pour les trois nuits suivantes : un refuge de montagne dans le hameau d'Østerbø, 820 mètres d'altitude. Ce sera le point de départ de deux grosses randonnées. L'auberge est au bord d'un grand lac, certaines maisons aux alentours ont des toitures végétalisées. La construction de ces couvertures vertes semble simple : un plastique isolant épais posé sur une toiture en tôle ondulée, de la terre et des graminées locales.

Hors de question d'aller passer la tondeuse sur le toit. C'est donc un tapis d'herbes sauvages de 30 cm de haut qui couvre la maison. Les avantages thermiques sont évidents : la couverture de terre et végétaux est un excellent isolant en hiver et apporte de la fraîcheur en été.





4ème jour

Le lendemain matin, l'objectif est d'atteindre les hauts plateaux qui surplombent le lac. Il faut commencer par monter sur le versant à l'ombre de la rivière, dans les bois. Le soleil et le ciel bleu disparaissent pour laisser place à un ciel de traîne qui nous couvrira toute la journée, la pluie nous épargnant toutefois.

Le sol de tourbière est spongieux et on doit passer à gué de nombreux petits ruisseaux d'eau claire pour continuer de gravir une succession de plateaux de plus en plus élevés. Première étape et beau paysage lorsque nous atteignons un groupe d'anciennes cabanes de bergers proche d'une cascade (pas très haute mais gros débit). Il faut la traverser par un pont de bois suspendu au dessus du torrent bouillonnant : sensations garanties !






Sur ces plateaux la végétaion est rase, mais riche de fleurs et lichens divers. Au pied des maisonnettes un champ de linaigrettes égaye le paysage de pompons blancs. On se croirait au beau milieu du jeu Flower !





Il faut encore monter pour atteindre des neiges éternelles (à 1400 mètres seulement...) et admirer une grande cascade à plusieurs étages. Le débit de l'eau est énorme déjà, mais au printemps, à la fonte des neiges, il doit être encore 2 à 3 fois plus important...

Nous déjeunons a l'abris de quelques rochers. Il fait bien froid, peut être à peine 14°.






La grimpette continue pour atteindre le sommet et longer un duo de grands lacs surplombés de névés. Au bord de l'eau la neige est épaisse et compactée en glace, comme un mini glacier. L'eau est noire et inquiétante. Qu'elle doit être froide !! Certains s'essayent même à une bataille de boules de neige, sans grand succès tant la neige est gelée et dure.

Le chemin des crêtes est marqué par des cairns. Notre route croise deux chasseurs : sac à dos, fusil à l'épaule, ils vont aller camper dans la montagne pour être aux premières places de l'ouverture de la saison de la chasse au Renne, le lendemain.






Le retour est aussi technique. Gués, rochers glissants, mousses spongieuses où le pied s'enfonce parfois jusque la cheville. Nous sommes finalement de retour au gîte en fin d'après midi. 600 mètres de dénivelé à monter et descendre, c'était une bonne journée !!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Une randonnée dans une nature tout simplement belle et sauvage, ponctuée des linaigrettes, donnant un ton féerique à cette nature un peu rude et froide.

Les roches ressemblent étrangement à du basalte que l'on peut trouver dans le Cantal, près du Puy Mary...

A