mercredi, mai 23, 2007

Tsukiji

Allez hop ! Réveil à 4h du matin. Taxi. Arrivée sur place à 5h du matin. Il faut être un touriste courageux pour pouvoir visiter Tsukiji, l'immense marché au poisson de Tokyo !

Deux faits marquent le visiteur. La taille d'abord. C'est une ville dans la ville, et il faut prendre garde à ne pas s'y perdre. Chaque jour ce sont plus de 2000 tonnes de poisson qui s'y échangent. La vétusté ensuite. Le marché date d'avant guerre, et à côté du matériel électrique on trouve encore de nombreux chariots anciens, les stands des vendeurs sont bien souvent en bois et les commandes se font sur des petits bouts de papier...





A Tsukiji se sont également plus de 400 espèces de poisson et fruits de mer qui se vendent. On pourrait presque dire que tout ce qui se mange dans la mer se trouve ici. Évidemment, pour nos yeux d'occidentaux, les calamars, poulpes et autres pieuvres sont particulièrement impressionnants.






La fraîcheur du poisson est exceptionnelle. Chez un marchand le poisson bougeait encore comme si c'était le pont du bateau. Combien de temps un poisson peut-t-il vivre ainsi hors de l'eau ? Pas longtemps j'imagine. C'est pour cette raison que les connaisseurs estiment que les meilleurs sushis au monde se mangent le matin, juste après la criée, à Tsukiji.

5 heures approche, les vendeurs s'activent, et les patronnes, souvent dans des petites guérites en bois, tiennent la caisse.






Et c'est l'heure de la criée au thon. D'un côté les salles pour les thons congelés, de l'autre pour les thons frais. Les poissons sont alignés au sol, les acheteurs viennent en inspecter la qualité et font leur sélection. Une lamelle découpée au niveau de la queue permet d'examiner la chair. Les plus grosses pièces sont énormes et les acheteurs doivent être extrêmement vigilants. Un thon de taille moyenne, gelé, se vendra dans les 100,000 Yens (600 euros), les gros pouvant se négocier jusque 1,500,000 Yens (10,000 euros).






Une fois l'inspection terminée, le vendeur monte sur une estrade, signale le début de la session avec une cloche et la criée commence. Il énumère les lots et les prix d'une voix rituelle, comme un chant, tandis que les acheteurs lui font des signes pour enchérir. C'est rapide et efficace, et tout se fait dans le calme.





Après la criée les thons partent chez leurs nouveaux propriétaires. Là ils sont débités à la scie pour la vente au détail. Je termine la visite, pour certains travailleurs c'est aussi l'heure de la pause.




4 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Eric,

Comme le marché est très sombre, je me demandais à quelle sensibilité ISO était réglée ton appareil et aussi si tu te servais d'un soft/plug-in pour atténuer le "bruit".

j'avais lu que l'accès à la vente aux enchères avait été restreint et que les non professionnels n'y étaient plus admis. En voyant tes photos, je me dis que ce n'est pas le cas. N'ayant jamais réussi à me lever assez tôt(...) mais ayant le vague projet de le faire "un jour", je me demandais si on peut y aller "à la fraiche"?

merci d'avance...

Eric Nicolas a dit…

J'ai presque tout photographier à 1250 ISO, mais l'EOS 5D est encore très bon au niveau bruit à ce niveau, donc pas besoin de logiciel particulier (je photographie en Raw et j'utilise ensuite Aperture pour le "développement").

Les enchères sont effectivement réduites, il y a une zone "réservée" pour les visiteurs. Mais ils restent tolérants dans la mesure où tu ne gènes pas leur travail.

Par contre, réveil obligatoire, les enchères étant de 5 à 5h30...

Anonyme a dit…

je decouvre ce blog maginfique.
merci pour ces photos somptueuses, certaines m'ont completement scotché devant l'ecran !!!

Anonyme a dit…

Moi aussi ces photos m'ont scotchées ou plutôt cette journée m'a scotchée..., et je n'ai toujours pas descotché.
"A"
(Juillet 07)