vendredi, mai 18, 2007

Miyajima (p1)

Deuxième semaine de vacances, je choisis cette fois de prendre la direction du sud vers Hiroshima et surtout cette petite île au large, Miyajima. Une heure et demie d'avion, puis 50 minutes de bus (l'aéroport de Hiroshoma est curieusement très éloigné de la ville) et j'arrive à Hiroshima Station.

Le centre ville ressemble à n'importe quel autre centre reconstruit après la guerre et déjà vieillissant. Les mêmes marques (Vuitton, Gucci, Zara, Gap...), les mêmes grands magasins (Mitsukoshi, Sogo, Wako...). Rien de bien folichon.

La seule visite incontournable à Hiroshima est le Peace Memorial Park. Vaste parc paysagé, il est délimité d'un côté par le A-Dome, de l'autre par le musée. Ce premier bâtiment est le seul vestige de l'après bombe. Conservé tel qu'il était la seconde suivant l'explosion, cet ancien hôpital est un des rares bâtiments à être resté debout parce que situé juste dessous l'épicentre de l'onde nucléaire.

Devant le musée un monument en forme d'arche abrite le registre de toutes les victimes du bombardement. Le musée lui-même se veut très démonstratif, le contexte politique est malheureusement rapidement éludé (volonté de ne pas stigmatiser les États-Unis ? ou encore de ne pas rappeler le rôle violent du Japon pendant la guerre ?) pour faire place à une description quasi médicale des conséquences de la bombe.





Un peu déçu par le manque d'information objective et ce déballage d'images à la limite du supportable, je presse le pas vers la sortie et cette visite aura été au final de courte durée. C'est donc avec de l'avance que je me dirige vers le véritable but de ce séjour, Miyajima. La principale ligne d'antique tramway amène en 50 minutes à l'embarcadère de ferry qui rejoint l'île en 15 minutes. Déjà de loin on aperçoit le grand Torii qui par sa position dans la mer marque l'ensemble de l'île comme territoire sacré.





Une fois à terre, je découvre le Ryokan perché à flanc de colline tout près du centre historique, et une magnifique chambre de près de 30 m2. Les rues alentour sont faites de demeures traditionnelles en bois, et alors que le soleil commence à baisser et que les touristes sont pour la plupart repartis sur le continent, je profite du calme et de la sérénité du lieu.






Momument marquant de l'île, le temple Itsukushima-jinja, paré de vermillon, est fermé à la visite en cette heure tardive, je ne peux donc que glisser un oeil dans le couloir de sortie. La nature semble en paix ici, les biches se promènent tranquillement dans la ville sans trop se soucier des humains.






Le soleil se couche presque, la mer est basse et je peux m'aventurer sans (trop) me mouiller les pieds entre le Torii et le temple. Des enfants jouent devant la majestueuse arche, le temple se reflète dans l'eau stagnante...





Alors que la nuit s'installe je savoure au Ryokan un dîner traditionnel, servi en chambre par une dame en Kimono. Huîtres cuites, sashimis, anago (sorte de petit congre, spécialité locale). Tout comme d'autres rares touristes restés passer la nuit sur l'île (dont quelques Français avec qui j'échange quelques mots), je profite du spectacle du Torii et du temple illuminés. Au loin les lumières de Hiroshima scintillent.



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