lundi, mai 14, 2007

Hokkaido (p3)





2 Mai, Utoro

Sale journée. Tempête. Vent à faire s'envoler la voiture, pluie par moments torrentielle, et puis quelques accalmies. Juste de quoi prendre cette unique photo, bien au chaud, de la fenêtre de la chambre d'hôtel... Bon, courage, la promenade des 3 lacs de la veille vaut bien une deuxième visite, mais ça sera tout pour la journée.

D'un autre côté, pas de regrets : Shiretoko, bien que parc national et patrimoine de l'humanité, reste dans l'ensemble inaccessible, à moins de disposer d'un hélicoptère ou d'un avion, ou bien de partir pour des randonnées de plusieurs jour en haute montagne. Et en cette saison plusieurs routes sont encore fermées (trop de neige), et aucun bateau ne propose encore la très touristique mini croisière jusque la pointe de la péninsule.





3 Mai, Kussharo-ko et Mashu-ko

Du coup, dès le lendemain tôt c'est le début du chemin de retour, avec une demie journée d'avance sur le planning. Retour dans le parc national Akan pour une nuit au bord du lac Kussaro-ko et une visite à l'autre grand lac Mashu-ko. Le temps de poser les valises dans le Ryokan, très rustique et accueillant, tout en bois, au bord du lac, et en route pour une première marche.

Sur la rive sud du lac, une sorte de péninsule s'avance dans les eaux : Wakoto-Hanto. Un chemin forestier en fait le tour, petite promenade de 2.5 kms pleine de magnifique surprises. Dès les premiers pas le paysage est majestueux. Les montagnes au loin, l'eau limpide du lac entouré de forêts nordiques denses. Un temple on ne peut plus minimaliste protège l'île des mauvais esprits. Un rocher étrange et sacralisé, sorte de monstre amical pétrifié (?) fait partie de l'ensemble.






Chemin faisant je laisse mon empreinte sur le sable volcanique noir, et continue plus avant dans cette forêt magnifique. C'est alors un festival de fleurs jaunes, bleues, de mousses comme des mini forêts, d'arbres fièrement tendus vers le ciel, la nature dans toute sa splendeur.







Et régulièrement, avant de replonger dans la forêt, le sentier revient sur la berge pour offrir de nouveau ce spectacle... Et puis ce sont plus d'arbres, de mousses, de branches entrelacées.







Et puis les origines du lieu se rappellent au visiteur. La région est volcanique, ces lacs sont d'anciens cratères, et le coeur de la terre continue de battre sous la surface, rejetant des sources chaudes et des gaz sulfurés. L'eau et le souffre se mêlent alors en une couleur émeraude qui surprend au détour d'un chemin.






Dans la plaine non loin du lac, une ferme accueille les voyageurs le temps d'un repas. Cuisine familiale locale, 5 tablées en tout et pour tout, et un peu l'impression d'être dans l'arrière cuisine de la fermière. Au menu : chevreuil en sauce, spécialité locale, pour se réchauffer pendant les rudes hivers.

Puis il faut remonter dans les hauteurs et retrouver presque 2 mètres de neige sur les bas-côtés de la route alors que le ciel au loin devient menaçant.





Et c'est la rencontre avec Mashu-ko, quel choc ! Plusieurs points d'observation sont aménagés le long de la route. L'eau est sombre, et ici encore le thermalisme lui donne une couleur étrange et irréelle, qui contraste avec le blanc de la forêt de bouleaux. En tournant le dos au lac, au loin la chaîne de montagnes de Shiretoko termine l'horizon.







Il semble que cela soit une chance de voir ainsi Mashu-ko par temps clair. Le lac est réputé pour se parer quasiment en permanence de brumes qui lui vaut le surnom de "lac du diable".

Enfin, pour terminer cette journée exceptionnelle, non loin de Mashu-ko, à flanc de montagne des résurgences de souffre colorent la pierre de jaune et attirent de (trop) nombreux touristes.



1 commentaire:

Anonyme a dit…

No comment - Merci - Un point c'est tout.
"A"