mardi, mars 06, 2007

Himeji (p1)

55 km à l'ouest de Kobé la petite ville de Himeji est surtout connue pour son château. A cause des tremblements de terre, des incendies, et des bombardements de la 2ème guerre mondiale, il ne reste que 12 forteresses féodales au Japon. Celle de Himeji est la plus imposante et la plus réputée.

Classé patrimoine de l'humanité par l'Unesco depuis 1993, le site est également utilisé pour de nombreux films comme le James Bond You Only Live Twice ou encore The Last Samurai avec Tome Cruise.

Depuis Tokyo, il faut compter 3h30 de train rapide shinkansen avec un mini changement à Yokohama ou Osaka. La ville est à taille humaine, et la traversée du centre ville de la gare jusqu'au château ne fait que 1 km. Au bout de l'avenue principale, la vue du site, surélevé, entouré de jardins et de douves, est saisissante. Comme un rêve, comme ces châteaux perchés et féeriques de certains dessins animés.





L'ensemble actuel date du début du XVIIème, mais le site était fortifié dès le XIVème siècle. Autour du donjon central les seigneurs ont ajouté, en temps de paix, d'autres ailes plus agréables à habiter. Ainsi la visite commence par l'aile Ouest. Un premier bâtiment de 300 mètres de long abrite les quartiers des serviteurs, le long d'un immense couloir.





La structure de tous les bâtiments est en bois, mais les intérieurs comme les extérieurs sont recouverts de plâtre blanc. Nous arrivons alors à la tour dite "de la princesse 'Sen'". Elle était la fille aînée du Shogun et la légende dit qu'elle a passé ici des jours heureux et paisibles avec son mari. Une salle reconstitue une scène de leur vie quotidienne.






La visite continue alors par un long cheminement dans les jardins, dans les ruelles bordées de murailles épaisses et solides, pour finalement atteindre le pied du donjon. Au passage on peut admirer les détails de l'architecture. Sur les toitures de style traditionnel, les tuiles se terminent toutes par un symbole rond. Chaque famille ayant participé à la construction ou rénovation du château a ainsi laissé sa marque, son armoirie.





Il ne faut pas non plus oublier l'aspect guerrier des lieux. Ainsi ces ouvertures dans les murs massifs, destinées à observer sans être vulnérable, ou même à se protéger d'une volée d'archers. L'architecture d'ensemble est à la fois extrêmement massive et aérienne.






Bien sûr la route est ponctuée de beaux arbres très travaillés ou bien en fleur...





Alors on peut pénétrer dans le donjon. Immense, 6 étages, tout en bois, son coeur est architecturé autour de deux piliers qui soutiennent toute la hauteur du bâtiment et ont été taillés dans des cyprès de presque 800 ans. L'intérieur est globalement vide, si ce n'est petite exposition d'armures, quelques explications, quelques armes.





Après de nombreux escaliers un peu "à pic", on arrive enfin au dernier étage. De chaque côté on peut apprécier une vue différente sur le château en contrebas, et sur la ville au loin... La visite se termine, retour à la ville, à la civilisation le temps de faire une pause bien méritée.






Le soir, les galeries couvertes du centre ville sont un peu désertes, mais on peut y trouver quelques restaurants très agréables, et y déguster un saké local, avant d'admirer une dernière fois le château, de nuit, illuminé, magique.






A suivre...

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