lundi, février 26, 2007

Balade à vélo (p2)

Depuis Akihabara en cheminant le long de la rivière Sumida, sur l'avenue, je tombe par hasard sur le siège de Bandai Animation. Devant le bâtiment trônent quelques statues des personnages principaux, mascottes du studio.





Puis j'arrive au bout de ma route : Asakusa. L'entrée du temple principal, Senso-ji, se fait comme toujours via une porte surmontée de décorations or et rouge, et flanquée d'un couple de gardiens, dieux du tonnerre et du vent.






Depuis cette porte il faut encore marcher un peu pour rejoindre le temple. Les touristes choisiront la rue centrale, décorée de fausses branches de cerisier, bordée de boutiques de souvenirs et de spécialités locales, et... très très animée. Mais en s'aventurant dans les ruelles arrières c'est beaucoup plus calme et on peut par exemple y trouver quelques restaurants aux devantures traditionnelles.





Le temple lui-même n'a rien d'exceptionnel visuellement, si ce n'est la foule qui s'y presse en ce Lundi. C'est pourtant le sanctuaire Bouddhiste le plus important de Tokyo. Sur la gauche une pagode à 5 étages resplendissante de rouge et de blanc sur fond de ciel bleu.





Comme de coutume, devant l'entrée les fidèles peuvent allumer des gros bâtons d'encens et se laisser imprégner de leur fumée qui a la vertu de chasser les mauvais esprits.





La salle principale du temple est immense, et le grand plafond est découpé en trois alcôves. Au centre le traditionnel dragon, de chaque côté deux divinités colorées et fleuries.





Un petit jardin entoure le temple mais, faute d'espace, on reste dans un environnement très urbain qui ne permet pas de retrouver ce côté reposant et contemplatif que l'on peut parfois ressentir près des temples.

A quelques pas du temple je retrouve la rivière Sumida. Bien que toujours très bétonné, le bord de l'eau est quand même agréable, pour le plaisir de quelques promeneurs qui s'y prélassent au soleil. De l'autre côté du pont un des bijoux architecturaux de Tokyo : le siège de Asahi et sa flamme dorée, imaginée et dessinée par Philippe Starck.






Mais la nuit tombe vite à Tokyo et le soleil est déjà bien bas. L'air se fait plus frais : il est grand temps de rentrer...

mercredi, février 21, 2007

Balade à vélo (p1)

C'est Lundi et pour une fois j'ai un jour de congé. En plus la météo est de mon côté ; Après un week-end pluvieux, c'est un grand ciel bleu ce matin, et la température est clémente. Ce sera donc un grand tour à vélo, histoire de prendre un bol d'air et de décompresser un bon coup.

La destination du jour est Asakusa, ce temple très connu au nord de Tokyo, et non loin de Ueno. Pour commencer ce périple il faut rejoindre le palais impérial. Je passe par Nagatacho, et je ne résisterai pas à montrer le côté obscur de Tokyo, ce pauvre pêcheur sur une rivière ultra urbanisée, entre des tours et des autoroutes... de l'autre côté du même carrefour se dresse fièrement la tour du Prince Hotel.





En arrivant aux abords du palais impérial je longe le Théâtre National. Le bâtiment tout en béton brut et gris est imposant par ses formes très géométriques, équilibrées par quelques espaces verts. Il faudra un jour que je trouve une occasion de rentrer à l'intérieur...





Enfin c'est le parc du Palais Impérial. Pour changer c'est par le côté nord que je le contourne, la vue depuis les hauteurs est magnifique. Les diverses entrées sont pittoresques, mais seule une toute petite partie du jardin est accessible au public, le reste étant résidence impériale.






Avant de quitter le coeur de Tokyo pour m'aventurer vers le nord je prends quelques instants pour marquer une pause. Non loin de cette statue, le long des douves, je ne suis pas seul à apprécier le calme et la sérénité du lieu...





Un peu au nord du palais, le quartier autour de la station de J.R. Ochanomizu se spécialise dans les marchands d'instruments de musique et les magasins de sports. La gare surplombe la rivière Kanda-gawa. Dans le lointain se profilent les tours nouvelles de Akihabara, ultime étape de ce billet.





Akihabara. La ville électronique. Les plus grands super stores de l'électronique au monde, tel "Yodobashi Camera", 9 étages, probablement plus grand que le Printemps de Paris... Mais surtout un dédale de ruelles où l'on trouve tout, des composants électroniques, aux ordinateurs, à la hi-fi. Neuf ou occasion. Du moins cher au plus luxueux. Si ça existe, c'est en vente ici, c'est certain.

Et il ne faut pas avoir peur de s'aventurer, de chercher. Parfois dans des caisses à même le sol. Ou dans un fouillis de présentoirs et de tarifs mis à jour en temps réel.





Ici un "homme sandwich" vante une boutique de DVDs un peu... coquins. Là c'est un assortiment de hi-fi de très haute qualité, d'occasion, qui attend preneur. Ou encore cet espèce de marché couvert aux ruelles étroites comme deux hommes et qui font le bonheur des bricoleurs et des geeks (Otaku en Japonais)...






Akihabara regorge également de petits restaurants sans prétention, bons et pas chers. J'en profite pour apprécier une assiette de Soba avant de reprendre la route. Je termine ce billet comme il a commencé, par une horreur architecturale : La rivière Sumida-gawa ultra urbanisée, coincée entre des docks et une autoroute. C'était plus joli la nuit, c'est certain !



samedi, février 10, 2007

Tokyo secret

Quel bel hiver. C'est un vrai plaisir de se lever chaque matin pour trouver le ciel bleu et le grand soleil, ça aide à faire passer le froid et les journées trop courtes. Et c'est l'occasion de prendre l'air le week-end. Tout en restant à Tokyo on peut apprécier ses incroyables contrastes.

Ainsi à Shinjuku, quartier "métropolis" fou de foule et de gigantisme, on peut se perdre corps et âme au milieu des grandes tours, telle ma préférée, la tour Docomo. Sorte d'Empire State, j'imagine bien y grimper un King Kong japonais (Godzilla ?)...





Et quelques enjambées plus loin, derrière le grand magasin Isetan, un temple ancien, coincé entre des immeubles. Allée de Toriis aux couleurs magiques, bâtiment principal récemment reconstruit et flambant neuf,






Et un groupe de lycéennes en visite, bavardant entres elles ou tout simplement faisant une pause snack en lisant ses messages.





En continuant la Yamanote, cette ligne de métro qui fait le tour de Tokyo, j'arrive à Nippori. Cet ancien quartier a été relativement épargné par les bombardements de la dernière guerre, et garde ses ruelles, vieilles maisons en bois et très nombreux temples (dans le Japon traditionnel, on n'est jamais très loin d'un temple !).

Juste en sortant de la station, il suffit de gravir quelques marches et le temple Bouddhiste Tenno-ji permet de se reposer dans une atmosphère de grande sérénité.





Quelques statues, un grand bouddha de 1690 qui rappelle celui de Kamakura, quelques galets façon jardin zen, et bien sûr de magnifiques arbres et un début de floraison.






Il suffit ensuite de traverser le grand cimetière Yanaka pour prendre la petite rue qui joint l'autre station de JR Nishi-Nippori. Au passage on peut visiter d'autres temples tels Jozai-ji, Choan-ji ou encore Kanon-ji... Peu importe les noms, je retiendrai ces antiques sépultures aux figures érodées par le temps et ces bronzes paisibles.





Derrière chaque bâtiment traditionnel, la modernité n'est jamais bien loin. Photo de gauche, sur l'avant, ces plaques en bois longues et gravées sont les signatures des donateurs qui aident à garder les sanctuaires en bon ordre.





Et pour terminer cette petite visite d'un Tokyo un peu secret et caché, cette construction de fils et de bambous destinée à supporter un arbre fragile et délicat, et ce sympathique lion monstrueux à l'entrée du petit jardin de Nishi Nippori.