dimanche, mai 28, 2006

Shibuya Crossing

Une image (très) panoramique de Shibuya la nuit. Pour ceux qui n’ont pas la chance d’être venu s’imprégner de cette ambiance, imaginez-vous sortir de l’immense station de métro pour découvrir ce « paysage » futuriste au milieu d’une foule dense, animée et bigarée. Les écrans géants projettent les publicités du moment (avec le son !), et dans une cacophonie incroyable, pas moins de 5 avenues se croisent. Et tout ce petit monde attend de pouvoir traverser ce « crossing » (croisement) patiemment. Et tout d’un coup les feux passent au rouge, et toutes les voitures s’immobilisent pour laisser passer dans tous les sens les piétons.





Lieu de ralliement et de rendez-vous, la place est connue pour sa très célèbre mascotte : la statue du chien Hachiko. La statue originale, oeuvre du sculpteur Teru Ando, fut érigée en 1935 devant la gare de Shibuya. Elle fut malheureusement fondue pendant la seconde guerre mondiale pour les besoins de l'effort de guerre de l'armée impériale. En 1948, Takeshi Ando, le fils de Teru Ando, mort pendant la guerre, fut désigné pour façonner une réplique de l'ancienne statue. C'est cette nouvelle statue que l'on trouve aujourd'hui devant la gare de Shibuya à l'endroit même où Hachiko avait l'habitude d'attendre son maître.





La légende de Hachiko

Le chien, nommé Hachi, avait l'habitude d'accompagner son maître jusqu'à la gare chaque matin et de venir l'accueillir devant la gare tous les soirs. En mai 1925, alors qu'il travaillait à l'université, le professeur Ueno mourut d'une crise cardiaque.

Le chien vint comme chaque soir à la rencontre de son maître devant la gare de Shibuya et l'attendit jusqu’à la nuit tombée. Des amis du professeur vinrent le chercher et l'emmenèrent avec eux à plusieurs kilomètres de là. Mais le chien s'échappa le jour suivant pour aller accompagner son maître à la gare. Et il continua de longues années durant à venir à la rencontre de son maître devant la gare de Shibuya.

Les gens du quartier furent si impressionnés par la fidélité indéfectible du chien qu'ils commencèrent à lui offrir de la nourriture et de l'eau. Rapidement la renommée du chien s'étendit au-delà de Tôkyô et il ne devint pas rare de voir arriver des touristes de province juste pour avoir le privilège de voir et toucher Chûken Hachiko (Hachiko le chien fidèle).

Les années passèrent et Hachiko, accablé par de l'arthrite, fut bientôt incapable de marcher. Il continua cependant à venir régulièrement devant la gare de Shibuya où le 7 mars 1935 on le retrouva mort à l'endroit exact où il avait l'habitude d'attendre son maître, le professeur Ueno.


sources: Wikipedia, Culture du Japon.

mercredi, mai 24, 2006

De Aoyama à Meguro (p3)

Depuis Ebisu Garden Place je longe un temps la voie de J-R puis une petite rue pour découvrir la très charmante avenue de Gaien Nishi Dori, artère principale de Shirokanedai. Les arrières rues abritent des petites maisons avec parfois des entrées de jardins de style traditionnel tandis que, sur l'avenue bordée d'arbres, les architectes font encore des merveilles (image de gauche : un restaurant italien paraît-t-il très bon... à essayer !).






Au bout de l'avenue, j'arrive enfin au terme ultime de cette promenade. Le parc de Shirokanedai aussi appelé "Natural Park for Nature Study" est une vaste forêt de 200,000 m2 qui préserve l'écosystème original de Tokyo. Un véritable retour vers le passé, vers l'ère Edo, au XVIIème, où Tokyo n'était que forêts, étangs, rizières. Depuis 1949 le site est classé réserve nationale et le lieu de recherches et de programmes éducatifs.

Comme dans l'institut Nezu c'est toujours étonnant après quelques pas de se retrouver en pleine nature et d'oublier déjà le béton, l'urbanisme, le tumulte de la ville. Après une descente en sous-bois j'arrive vers un étang. Petit chemin pavé de bois, ponts, arbres pleureurs, hautes herbes qui abritent des oiseaux d'eau... (que je ne pourrai malheureusement pas photographier cette fois faute d'un zoom assez puissant).






Mais après ces quelque 4 heures de marche à un bon rythme mes jambes me trahissent et je m'empresse de retrouver le chemin de la maison. Un petit tour de J-R et je me retrouve à Harajuku, à l'extrémité nord-ouest d'Omote-sando. Comme tous les week ends, à l'entrée du Parc Yoyogi des jeunes gens s'exposent dans des tenues excentriques : gothiques, néo romantiques, victoriennes, ... Le plus grand plaisir de ces exhibitionnistes semble être de capter l'oeil curieux des photographes de passage.





Pour terminer, sur le chemin de la maison, quelques clichés volés sur Omote-sando : la jeunesse à l'angle de Meiji dori au pied du grand magasin Gap, un rigolo groupe de démonstratrices en route pour leur lieu de propagande, et enfin les élégantes du quartier devant le nouveau magasin Ralph Lauren.



mardi, mai 23, 2006

De Aoyama à Meguro (p2)

Afin de rejoindre Ebisu je traverse en ligne droite le quartier calme et résidentiel de Hiro-o. De nombreux Français habitent ici à cause de la proximité de l'ambassade et d'une desserte de bus directe vers le lycée Français. Je croise peu de piétons, l'avenue principale que je découvre est vallonnée, bordée d'arbres. De part et d'autre s'échappent des ruelles typiques qui donnent parfois sur des habitations traditionnelles. En arrivant sur Ebisu l'avenue est traversée par un canal artificiel pour le cheminement des eaux de pluies, curieusement surmonté d'un jardin d'enfant. Encore un contraste surprenant d'urbanisme féroce et de verdure joyeuse.





Le centre d'Ebisu est une grande gare de JR surmontée (comme bien souvent) d'un centre commercial. Je m'aventure rapidement dans les ruelles alentour et découvre une fort intéressante fresque ornant un bâtiment industriel. Le panneau de droite n'est pas sans rappeler le sanglier-dieu au début du dessin animé Princesse Monoke. Les multiples escaliers de secours de la gare sont également impressionnants !





Je m'oriente alors vers Ebisu Garden Place. Il s'agit d'une esplanade semi couverte par un dôme de verre fumé et entourée de gratte ciel. Naturellement un grand magasin Mitsukoshi permet aussi de satisfaire à toutes ses envies de shopping. C'est un des rares lieux au centre de Tokyo avec une telle sensation d'espace et d'ouverture, c'est vraiment gigantesque ! La voûte de verre et d'acier préserve une zone à la fois aérée et à l'ombre, bien agréable lorsque la température se fait extrême en été.

Pour s'y rendre, il faut prendre le "sky walk", un couloir de plus de 300 mètres de long qui relie la gare de J-R à l'esplanade. On se croirait dans un aéroport avec ces tapis roulants pour aller plus vite !





Mais une fois sur l'esplanade, le mélange de verdure, d'architecture ultra moderne et de ce surprenant château à la Française est incroyable (ne dirait-t-on pas Moulinsard, mille sabords !?) Il fait bon s'y reposer à l'ombre et siroter une boisson fraîche.






C'est presque à regret que je quitte déjà cet endroit charmant. Je reviendrai, c'est sûr ! Et maintenant direction Meguro pour terminer cette balade...

lundi, mai 22, 2006

De Aoyama à Meguro (p1)


D'Omote-Sando à Kotto-Dori.
Quel beau Dimanche ! Grand soleil, température de printemps, 25° et une petite brise très agréable. C'est le bon jour pour une grande balade. Adieu métro, vélo, taxi et autres moyens de transports mécaniques. C'est à pied que je décide d'aller voir ce qui se passe du côté de Ebisu et Meguro. Les dimensions de Tokyo sont à l'échelle du nombre d'habitants. 4 heures de marche à un bon rythme et à peine deux quartiers traversés et un petit bout du plan parcouru. Ouch.

Ci-contre le parcours. Les axes principaux : Aoyama Dori, Kotto Dori, longer le Shuto, puis descente au travers de Hiro-o vers Ebisu station, Sky walk vers Ebisu garden place, pour enfin atteindre le National Park for Nature Study et reprendre le métro à Meguro.




L'aventure commence donc dans "mon quartier". Omote-Sando et Minami Aoyama. Je commence à bien connaître ces petites rues animées de restaurants, boutiques de mode, coiffeurs "trendy". Les vitrines sont parfois d'une créativité étonnante comme en témoignent cette porte de magasin en métal rouge, ou encore la présentation de parapluies très "Tokyoites" chez O+.






Que ce soit d'un côté où de l'autre de Aoyama-dori, les architectes donnent libre cours à leur imagination dans des styles allant du dépouillement froid et zen à la luminosité méditéranéenne.





J'arrive alors sur Kotto Dori, bien connue pour ses antiquaires hors de prix et ses boutiques de luxe. Outres les enseignes habituelles (Paul Smith, Starbuck, ...) quelques designers se démarquent par des magasins d'une beauté troublante. Hors de question de faire ses courses ici, toutefois. Vu par exemple : un antique bol à thé en terre cuite à 350,000 yens (2500 euros) ! Luxe, calme et volupté. Ici on est déjà loin du tumulte de Omote-sando ou de Shibuya, et les trottoirs sont quasi déserts. Les rares acheteurs avertis viennent faire leurs courses en Ferrari, Maserati ou Rolls Royce...





A l'extrémité de Kotto Dori je rejoins le Shuto, cette autoroute surélevée qui dessert les principaux quartiers de Tokyo. Voiture, Taxi ou Vélo, choisissez votre style ! Au fond, à gauche, la tour Mori de Roppongi Hills ferme majestueusement l'horizon.



vendredi, mai 05, 2006

Aoyama la nuit

Non loin de chez moi, les petites ruelles d'Aoyama offrent un labyrinthe de petites boutiques, restaurants, bars, coiffeurs, fleuristes... Avec le printemps et la douceur revenue, il fait bon s'y promener le soir à la recherche d'un dîner romantique ou d'un bar "lounge" luxueux et reposant. De nombreux restaurants sont en fait en sous-sol, et il faut rester attentif à chaque signe, chaque néon qui peut indiquer un lieu secret. Ainsi cette magnifique entrée de bar, sorte de plongée vers un univers Lynch-ien, ou cette forêt de bambous qui cacherait presque la devanture de tel autre restaurant.





Mais au détour d'une ruelle, la surprise est totale lorsque l'on débouche sur un "wedding parlour" (salon de mariage) étonnant. Véritable cathédrale gothique en miniature, ce lieu n'a évidemment rien de catholique, et la seule messe que l'on célèbre ici est celle du marketing triomphant. Mais en fait, quelle bonne idée de vouloir la belle cérémonie, l'église, la belle robe, etc... sans s'encombrer d'un prêtre assommant et de superstitions !


St. Grace Cathedral fait quand même 28 mètres de haut, et ce n'est pas si souvent que l'on a l'occasion de voir une Cathédrale toute neuve. Par contre, il faut reconnaître que le plafond illuminé de la nef ne fait pas très authentique, c'est un pur décor de cendrillon, de rêve de petite fille, bien loin de nos églises grises et froides.


Et parce que "business is business", la chapelle est naturellement assortie d'un espace pour les banquets, d'une boutique pour choisir la robe parfaite et de tous les services pour un parfait mariage de rêve. Le site web vaut le détour tant il multiplie les clichés "kitch" : rose bonbon, robe en mousseline, etc...