lundi, avril 20, 2009

Bretagne secrète

Petite excursion en Bretagne ce dernier week-end de pâques. Première étape : la région de La Baule, Pornichet, Le Croisic, Guérande. Mais plus original c'est dans le Parc naturel de la Brière que je vous emmène, malgré le ciel sombre et la pluie ce jour là.

Cet ensemble naturel de marais couvre 500 km2 dans l'arrière pays entre Guérande et Saint-Nazaire. On voit bien sur les cartes la gigantesque zone humide sans aucune route et les deux grands canaux artificiels qui rendent l'ensemble navigable sur des barques à fond plat appelées chalands.





Même par temps gris une certaine magie se dégage de ces étendues d'eau sombre aux arbres-squelettes. La faune et la flore du parc sont paraît-il exceptionnelles. Il y a quelques jours, sur France 3, "Des racines et des ailes" a mis cette région à l'honneur dans un reportage sur Eric Guérin et son restaurant La mare aux oiseaux (une étoile au Michelin, 16/20 au Gault & Millau). On l'a ainsi vu pêcher anguilles, écrevisses et cuisiner des ormeaux.






Le parc est également connu pour ses 3 000 chaumières, pour la plupart restaurées avec goût et ayant pour particularité des toits en chaume uniquement en roseau du marais. Cette première étape sera ponctuée par un dîner et une nuit au Sud Bretagne, à Pornichet (14/20 au Gault & Millau), qu'il faut recommander chaudement tant cette cuisine de bord de mer était juste. Entre inventivité pour ne pas sombrer dans le traditionnel et simplicité pour rester accessible.





Le lendemain le soleil est revenu et apporte à la côte lorientaise des allures de tropiques : sable blond et mer bleu azur. La promenade commence par le petit village de Saint Jude, sa chapelle et son ancienne ferme aux volets bleus, si typique.





On continue sur la côte de granit, sauvage et puissante. Le Fort bloqué de Keragan est une presqu'île à marée basse, facilement accessible à pied et une île à marée haute. C'est une propriété privée à louer (cher) à la semaine. Les rochers sur l'arrière du fort portent encore les stigmates de la marée noire de l'Erika, fin 1999.






On peut également profiter de la flore locale : lichens, fougères, fleurs, avec leur variété de couleurs et de formes. J'affectionne tout particulièrement les formes magiques des crosses de fougères à peine écloses, aux formes fractales. Les feuilles de ces plantes ont des formes si parfaites et régulières que l'on peut assez facilement les mettre en équations.






Les étangs de Lannenec, enfin, à quelques minutes de marche de la côte, offrent un paysage splendide, entre campagne et eau. En s'enfonçant un peu plus avant au bord du grand étang, on découvre un étrange marais.

Le nom Lannenec vient du breton Lan-Ninnoc à cause de Sainte Ninnoc, princesse écossaise qui installa au bord de ces étangs deux monastères vers l'an 450. Quelle malédiction a détruit ces édifices pour les remplacer par ce marais effrayant ? Quel secret se cache sous ces eaux sombres ?

De nos jours, de ce que certains considèrent comme la première abbaye d'Armorique, il ne reste qu'une fontaine.




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il est pas effrayant ce marais, il est trop beau! ça se trouve c'est le soleil ou la photo qui l'embellit...