mercredi, août 15, 2007

Hong Kong (p3)

Dimanche, le soleil brille toujours et la chaleur est aussi étouffante que la veille. Je me dégourdis les jambes et trouve un brunch dans Central. Le centre ville est envahi de femmes philippines qui s'organisent des vastes pique-niques sur le béton. Etrange... J'apprendrai plus tard que le dimanche est le jour de repos des employés de maison ! Ce sont donc les bonnes de tous les riches blancs de la ville qui prennent ainsi possession des rues. Car la rue est le seul lieu qui leur est autorisé : elles sont persona non grata dans les centres commerciaux et autres grands magasins de luxe...

Oh là là, il me faut changer d'air. Cette ambiance néo-coloniale me révolte. Mon guide indique une île proche, Lantau, comme étant un sanctuaire bouddhiste important. C'est parti, le métro ultra moderne m'amène jusqu'au pied d'un téléphérique tout neuf. Hélas, je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée, la file d'attente est longue...

Quand enfin arrive le moment de prendre mon ticket, je découvre qu'il est assorti d'un droit d'entrée pour des "attractions". Tout ceci ressemble fort à une arnaque commerciale, je crains le pire, mais j'ai fait la queue pendant près d'une heure alors je continue !

La montée en téléphérique est impressionante et belle. Vue sur la mer et les îles environnantes (un peu gâchée toutefois par l'aspect très industriel de la zone aéroportuaire toute neuve le long de Lantau).





J'arrive au sommet et je découvre un véritable disneyland bouddhiste. Parodie de religion, temple de pacotille, les foules se pressent pour admirer le plus grand bouddha assis, extérieur, en bronze au monde. Sauf que loin d'être une antiquité, cette statue a été fondue en 1993.





Même les traditions les plus simples sont ici bafouées : il est par exemple interdit de jeter des pièces aux statues (inscription "don't throw coin"), qui sont de plus isolées du public par des grilles. Quant au village "traditionnel" proche du bouddha, ses maisons abritent en fait Starbucks et McDonalds.





Après chaque attraction ou visite la sortie se fait obligatoirement par un magasin de souvenirs. J'ai bien essayé une fois de l'éviter en prenant une porte de service, mais je me suis vite fait rappeler à l'ordre pour bien suivre le troupeau docile.

Les touristes chinois, eux, ont l'air très heureux dans ce cauchemar de mondialisation. Il vaut mieux en rire et retenir le paysage, seul intérêt de ce lieu.





Le soir, de retour à Central, des amis m'emmènent dîner au Peak, le sommet et centre de l'île depuis lequel on a une vue plongeante sur la ville et la baie. Le temps se couvre, les nuages se font menaçants, la nuit sera orageuse...

C'est sur belle image que s'achève ma visite à Hong-Kong.



1 commentaire:

Christo a dit…

salut Eric..je me permets un tout petit commentaire..les philippines ne sont pas juste pour les riches blancs qui sont largement en minorite, mais principalement pour les (tres) riches chinois qui s'en donnent a coeur joie ;-)