mercredi, mai 09, 2007

Hokkaido (p2)





1er Mai, Akan Lake

Levé de bonne heure, petit déjeuner à 7h, déjà le ciel est grand bleu et le soleil brille. La glace sur le lac n'en est que plus blanche et belle. Chaque matin et chaque soir, le bateau brise-glace fait des ronds dans l'eau pour éviter qu'une couche trop importante de glace ne se forme. Le personnel de l'hôtel dit qu'il reste encore des blocs de 30 à 40 cms d'épaisseur par endroit...

Sur le port, le sol est gelé, il fait bon pourtant, mais la température doit descendre bien bas pendant la nuit. Attention à ne pas glisser ! Il ne fait pas bon tomber dans l'eau... Le brise glace se prépare à emmener ses premiers passagers vers un petit îlot au centre du lac, promenade touristique matinale.






Vu du bateau ou depuis l'îlot, le paysage est encore plus époustouflant. Arrivé à destination un micro musée présente en détail le marimo, étrange algue à l'apparence toute douce, en forme de boule. Espèce protégée et classé Trésor National au Japon, la boule reste la plupart du temps au fonds du lac, mais sa photosynthèse génère des gaz qui la font parfois remonter à la surface. Au fil des années elle accumule des couches et grossit, on dit qu'il faut 200 ans pour faire un marimo de la taille d'une balle de tennis.





Dernière attraction de Akan Kohan, le "village Ainu". En fait une petite rue bordée de boutiques de souvenirs qui vendent d'horribles sculptures en bois à forme de hiboux ou de bûcheron... Le peuple Ainu occupait Hokkaido et les îles plus au nord (Sakhalin, Kuri...) avant l'occupation par les Japonais et les Russes.

Une seule boutique dans ce village attire mon attention : la plus petite, la dernière aussi au bout de la rue. Elle présente des kimonos de cérémonie, et des étoffes qui ont l'apparence de l'authentique. Malheureusement les prix sont prohibitifs, impossible de ramener un tel souvenir.






Utoro, Shiretoko

Il est temps de reprendre la route pour se diriger vers le parc national de Shiretoko, la péninsule nord-est de Hokkaido, classée "Patrimoine de l'Humanité" par l'Unesco. Utoro est la ville portuaire d'importance la plus au Nord dans cette direction. Quelle tristesse, tout a l'air mort, les maisons sont calfeutrées, chaque porte, chaque fenêtre est doublée en protection des hivers rudes.

Déposer les bagages à l'hôtel (triste aussi à l'extérieur, mais une belle et grande chambre en tatamis). Prendre un repas rapide dans l'un des 3 seuls minuscules restaurants de la ville. Et il est encore tôt pour commencer la visite.

Le centre d'accueil Shiretoko Shizen Center propose des guides de la région, un film de vingt minutes sur écran géant et est surtout le point de départ pour une marche en direction de la côte. Etonnant : la marche débute dans la neige et dans la forêt.

Après quelques rencontres très sympathiques, la forêt fait place à un plateau bordé de la chaîne montagneuse de Shiretoko, encore toute blanche, splendide. Ces paysages sont tout bonnement magiques, grandioses.






Le plateau se termine alors en une falaise de toute beauté. Mer bleu-verte, ciel azur, les montagnes au loin, une cascade, un phare. Même les cadavres de vieux tronc d'arbre ont des formes extraordinaires.






Après le chemin de retour jusqu'au Visitor Center, la voiture permet de rejoindre, 9 kms plus loin, ce qui est probablement la visite la plus connue : Shiretoko Go-ko. Un ensemble de cinq lacs entourés de chemins forestiers et de la chaîne de montagne.

Début de marche, premier lac. Le temps se couvre petit à petit, mais la marche est agréable. Au fur et à mesure de la progression les autres touristes se font plus espacés et moins nombreux. Les personnes un peu âgées s'arrêteront à ce premier point de vue.






La suite du chemin se retrouve bordé de 50 cm de neige mais heureusement bien balisé et sécurisé par des passerelles en bois. Le cheminement est finalement aisé. Le deuxième lac est encore gelé, et le ciel est définitivement blanc de nuages maintenant. Le paysage n'en est pas moins féérique et cette balade est un pur plaisir.






Malheureusement il est encore trop tôt dans la saison, et le reste du chemin est fermé au public : trop de neige, trop de glace. C'est donc à regret et sans avoir vu les autres lacs qu'il faut rebrousser chemin. De l'autre côté du centre d'accueil une plate-forme permet de profiter une dernière fois de la vue sur la chaîne montagneuse, avant de se diriger vers l'hôtel pour un repas gargantuesque : crabe, araignée de mer, sashimis... Miam.



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce pays semble tres rude et abrupte dans ses paysages, mais une beauté naturelle, authentique et profonde semble naître sous la glace.

Cette expédition nous permet d'être un peu seul face à nous même, rien de plus ressouçant.
Cela mérite un repas gargantuesque qui nous ouvre l'appêtit, à nous aussi^.

A