samedi, novembre 11, 2006

Kyoto, 3ème partie

Afin de se rapprocher du centre, cette deuxième journée commence par Sanjusangen-do. Trésor national, un long (120 mètres) et sombre bâtiment intrigue. Pas une fenêtre, pas très accueillant ! Mais il ne faut pas se laisser intimider car c'est à l'intérieur que se trouve la surprise : 1001 statues de Kannon (déesse Bouddhiste de la pitié) ! Bien alignées, tout d'abord elles semblent toutes identiques, mais à bien y regarder chacune présente des infimes différences. Chaque statue symbolise 33 incarnations de la déesse, et ainsi c'est une armée de 33,033 Kannon qui attend patiemment de sauver l'humanité.


 



Soixante-dix sculpteurs ont travaillé sur le chef d'oeuvre, achevé en 1255, sous la direction du maître Tankei qui a personnellement réalisé la grande Kannon centrale alors qu'il avait 82 ans. Devant l'alignement des gardiens effrayants veillent... (photos interdites dans le bâtiment, les images viennent de la brochure).


 


En remontant vers le nord une étrange statue attire l'oeil dans un jardin privé. Puis, peu avant de bifurquer vers l'est, dans une ruelle calme et loin du tumulte touristique, on peut visiter la maison de Kawai Kanjiro, potier inventif et de renommée internationale (1890-1966). La demeure est pleine d'un charme rustique et intemporel.






Sur l'arrière de la maison l'atelier et l'énorme four. La cuisson nécessitait plusieurs jours pour atteindre la bonne température. On apprécie surtout l'ambiance reposante de la maison. Les parois en papier donnent une lumière douce, et chaque recoin fait penser à ces natures mortes de peinture flamande.






Après cette pause pleine de délicatesse, il est temps de retrouver un itinéraire plus touristique. A flanc de colline, Kiyomizu-dera acueuille le visiteur par sa porte orange décorée d'étranges dragons (?). Ici des temples se sont succédés depuis l'an 780, mais les bâtiments actuels datent de 1630.





Il faut suivre la horde patiemment (que de monde !) pour accéder aux célèbres plateformes qui dominent la vallée boisée. Dominant Kyoto, la vue est belle (on devine Kyoto Tower), l'architecture magique, comme suspendue. À l'intérieur, quelques croyants prennent la peine de s'arrêter prier.





Après tant de monde, qu'il est bon de retrouver le calme des ruelles du centre ! Dans le quartier historique de Gion, les petites maisons en bois abritent des restaurants, des magasins traditionnels (kimonos, spécialités culinaires locales...), des tea houses, et bien sûr des résidences de geishas. Quels mystères derrière ces parois en papier ? La plupart de ces établissements très privés n'accueillent que sur rendez-vous, voire sur invitation. Kyoto garde ses secrets...






Au bout de la rue c'est un peu par hasard que nous découvrons le très paisible Kennin-ji. Le plus ancien temple Zen de Kyoto (fondé en 1200) semble entièrement voué à la méditation. Deux jardins mélangent végétal et minéral de manière exquise. La composition du premier apporte les trois formes primaires (carré, cercle, triangle). Le deuxième permet de se relaxer en admirant une belle composition de rochers.





Sur l'arrière du temple un autre jardin de pierre suggère monts et rivières par le biais de rochers, de mousses, et de gravier soigneusement ratissé. Un dernier bâtiment héberge sur son plafond deux dragons jumeaux, créatures protectrices des enseignements bouddhistes.






à suivre...

Aucun commentaire: