jeudi, avril 21, 2005

Station Montgallet, direction infini...

Les parisiens connaissent tous au moins de réputation la rue Montgallet : ce petit quartier du XIIeme qui regorge de petites boutiques d'informatique tenue par des chinois. Et bien ce soir, en sortant du bureau, on m'a amené visiter Akihabara, une rue Montgallet puissance infini. N'étant pas passé à mon hôtel avant cette ballade, je n'ai cette fois pas de photos à vous présenter, mais imaginez un instant...

L'artère principale, ressemble aux autres quartiers vivants de Tokyo : grande avenue, buildings illuminés d'enseignes et d'écrans géants, foule de piétons qui vont et viennent de la grande gare "JR" (trains de banlieue), centre névralgique du quartier.

Mais derrière la gare, sur l'avenue et dans un dédale de petites ruelles étroites, un nombre incalculable de petites échoppes de matériel électronique et informatique en tout genre. Tout ce que vous pouvez imaginer acheter se trouve ici. Processeurs, disques durs, mémoire, téléphones portables, lecteurs DVD, hi-fi, jeux videos, etc...

L'ambiance est fébrile. La nuit tombe et les boutiques vont bientôt fermer. Les acheteurs se pressent, on se bouscule poliment dans les rayons. Tous les achats se font en liquide (les magasins n'ont même pas de terminal de carte bleue, ce n'est pas dans la culture Japonaise). Dans la rue, les boutiques se prolongent en des étalages de composants divers, sans même une personne pour surveiller : il n'y a pas de vol à Tokyo, ça non plus ce n'est pas dans leur culture.

Depuis la hausse vertigineuse de l'Euro, les prix ne sont plus aussi intéressants que ce qu'ils étaient, mais on a pu y voir quand même des clefs USB de 1 Go à partir de 8000 ¥ (60 €)... C'est surtout l'ambiance et le choix pléthorique qui font la valeur de ce centre marchand. LE paradis pour les bidouilleurs, quoi.



Pour revenir sur mon dernier blog, la grande tour illuminée derrière le quartier de mon Hôtel est tout simplement Tokyo Tower, qui trône au sein de Ropongi, le quartier des étrangers (Gaidjins). Je vais essayer de le visiter demain, surtout que l'on peut monter en haut de la tour et que la vue doit être assez saisissante.

Au déjeuner, en discutant avec des collègues, j'ai enfin compris pourquoi on voit tant de Japonais avec un masque devant la bouche. En France, on imagine facilement que c'est à cause d'une éventuelle peur de la pollution, et bien pas du tout. Tokyo est d'ailleurs moins polluée que Paris (car beaucoup plus aérée au niveau urbanisme et avec une circulation moins dense). Non, de nombreux Tokyoïtes sont en fait très allergiques aux pollens, et dès le printemps, ces masques sont un moyen assez efficace pour eux de limiter les effets désagréables de leur maladie.

Au fil de la discussion j'ai pu également prendre conscience des dimensions de cette ville. Le Metro tout d'abord. Sur une rame de métro les wagons sont presque deux fois plus longs que les wagons de Paris, et il y a en une fois et demie plus. Pourtant aux heures de pointes (que j'ai pu éviter pour le moment, mais que je vais sûrement pouvoir apprécier Samedi), ils sont bondés.

La distance pour trouver la "campagne" ensuite. L'aéroport Narita est à plus de 60 kms du centre de Tokyo, et pourtant l'agglomération se termine tout juste. Enfin, du centre de Tokyo (par exemple du 19ème étage d'un gratte-ciel comme celui où je travaille), le paysage urbain se prolonge jusqu'à l'horizon dans toutes les directions, et c'est vraiment impressionnant (même à Manhattan on n'a pas cet effet d'immensité puisque l'île est finalement assez étroite).

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