mardi, avril 19, 2005

Ginza by night

Eh non, je n'ai pas passé ma soirée plongé dans le mini-bar pourtant fort bien rempli de ma chambre, ni à faire un "remake" de Lost In Translation, à zapper à la recherche d'un palliatif à un éventuel manque de sommeil...





Non, je me suis fait une grosse ballade à pieds afin de commencer à appréhender la ville. On dit toujours que ce n'est qu'en flânant (et en évitant métros, taxis...) qu'on peut le mieux sentir, se laisser porter par une grande cité. Ce soir j'ai donc décidé de partir de l'hôtel et de descendre jusque Ginza, quartier "shopping" par excellence, équivalent Tokyoïte du boulevard Haussmann à Paris ou de Oxford Street à Londres.

Mais tout d'abord, en partant de l'hôtel, j'ai pu passer au petit temple que j'avais repéré hier soir. C'est assez étonnant de voir ce coin de calme et de sérénité, avec une architecture traditionnelle Japonaise, perdu, incrusté entre deux buildings modernes. Un dragon garde l'accès à sa fontaine... Une fois passé le temple, je me dirige vers le Nord-Est, et au loin, derrière le skyline on aperçoit une grande et belle tour pointue dont le nom m'est encore inconnu (il faut que je me renseigne !).






Pour arriver jusque Ginza, j'ai choisi un trajet qui me fait longer le grand parc du palais impérial. Pas de problème d'insécurité ici, de mon hôtel à Ginza je passe à côté de l'Ambassade Américaine, du Parlement, et le long du Palais... bref, un policier tous les 100 mètres. Et ils sont tous équipés de bâtons, et doivent donc être entraînés aux arts martiaux !

En longeant le parc (fermé la nuit), le contraste entre la verdure omniprésente dans la ville et les buildings à l'Américaine est impressionnant. Toutefois la ville n'est pas oppressante, ni dense comme on peut l'entendre parfois. Tout respire, les avenues sont très larges, et l'urbanisme parfaitement maîtrisé : une alternance de bâtiments petits, moyens et géants évite l'impression de claustrophobie que l'on peut, par exemple, ressentir à New York.

En passant à la station Sakuradamon je longe un instant le ministère de la Justice, imposant bâtiment au style néo classique qui détone un peu au sein d'une architecture qui hésite par ailleurs entre tradition locale et modernisme à l'Américaine.






Arrivé au coin du parc Impérial, entouré d'un grand canal (magnifique image des grattes-ciel qui, paisibles, se reflètent sur le lac), c'est la première vue sur Ginza et c'est le choc. Au premier plan le croisement de deux avenues où fourmillent les taxis, au deuxième plan la rue bondée de piétons jusqu'à l'infini, au troisième plan le métro qui traverse en aérien, et le tout bordé d'immenses buildings affublés d'enseignes et autres écrans tous plus extraordinairement grands les uns que les autres.






Mais une fois pénétré dans Ginza, l'ambiance devient beaucoup plus humaine. A côté des grands boulevards sur lesquels donnent les immenses "department stores" (grands magasins) comme le Sony Building, le Tokyo Printemps ou encore le Matsuzakaya Store, de toutes petites rues longent la ligne de métro aérien. Sous le métro des arcades abritent des petits restaurants typiques où les Japonais sortis du bureau commandent bols de soupe ou de riz dans une ambiance conviviale. De l'autre côté de la rue, se succèdent restaurants et boites à Karaoke.







Après cette longue marche (1h30 quand même !), hop, un petit coup de métro pour rentrer à l'hôtel. Très facile à utiliser (affichages très clairs), le métro est aussi un exemple à suivre pour la propreté et l'organisation. Il faut dire que les Japonais semblent très disciplinés et suivent docilement les lignes jaunes matérialisées au sol dans les stations (parfois dans les rues aussi) pour diriger le flux de population et éviter les cohues.

Cette première sortie au coeur de Tokyo m'en a mis vraiment plein les yeux, et j'ai hâte de pouvoir équilibrer cette expérience ultra urbaine (mais très humaine finalement) avec, de jour, toute la verdure des parcs...

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